Le 23 janvier dernier, la promotion 2020 des futurs bénévoles accompagnants a enfin terminé son cycle de formation initiale.
L’année qui vient de s’écouler a été particulièrement compliqué pour eux, car débutée le 28 janvier 2020, les nombreux reports dus au contexte sanitaire ont fait trainer en longueur leur cycle de formation.
Mais c’est avec détermination et enthousiasme qu’enfin les voilà intégrés au groupe des « anciens ».
C’est à présent l’heure de vérité pour eux, l’apprentissage en situation réelle auprès d’une personne malade, bien évidemment épaulé par un binôme expérimenté et un tuteur bienveillant.
La promotion 2021 débutera après l’été si vous souhaitez vous joindre à nous contactez nous au 06 99 65 36 66
Covid-19 : la SFAP et le CNSPFV alertent sur l’importance de maintenir un lien de qualité avec les patients en fin de vie et rappellent les consignes en vigueur
La Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) et le Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie (CNSPFV) constatent un durcissement des règles concernant les visites aux patients hospitalisés ou en EHPAD : des proches ne peuvent rendre visite à leur parent en fin de vie ou alors dans des conditions très dégradées ; des familles envisageant même des sorties contre avis médical pour accompagner leur proche en fin de vie.
Si les familles et les proches comprennent les restrictions de visite liées au contexte sanitaire, ceux-ci déplorent un manque de souplesse dans la gestion des situations exceptionnelles, dont la fin de vie fait partie. En soins palliatifs et en fin de vie en général, le maintien du lien est essentiel et prioritaire, pour les malades et pour leurs proches, et ce lien ne peut se limiter à deux fois une demi-heure par semaine comme on le voit parfois. Il ne doit pas s’agir seulement de visite mais de rendre possible une présence auprès de la personne en fin de vie.
Pour les patients seuls ou isolés, la présence des bénévoles d’accompagnement doit être recherchée et facilitée dans les mêmes conditions que pour les familles et les proches.
C’est à l’occasion de la journée mondiale des soins palliatifs que Monsieur Olivier Véran ministre des solidarités et de la santé a décidé de lancer les travaux préparatoires du prochain plan national de développement des soins palliatifs.
L’accès aux dispositifs de la fin de vie souffre encore d’une mise en oeuvre trop contrastée, non uniforme sur les territoires, ce qui a notamment été mise en exergue par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans son évaluation récente du Plan national 2015-2018.
En France, depuis juin 1999, la loi “vise à garantir l’accès aux soins palliatifs” à tout un chacun, sans condition de ressource, de milieu social, de lieu de résidence ou encore de maladie.
Les soins palliatifs sont des soins actifs, continus, évolutifs, coordonnés et pratiqués par une équipe pluri professionnelle. Ils ont pour objectif de prévenir et de soulager les symptômes physiques sans négliger la douleur, d’anticiper les risques de complications et de prendre en compte les besoins psychologiques, sociaux et spirituels, dans le respect de la dignité de la personne soignée. (Définition de La Société Française d’Accompagnement des Soins Palliatifs)
Les soins palliatifs ne sont pas réservés aux malades en fin de vie. Ils sont mis en place au cours de différentes périodes de la maladie. Ils peuvent être pratiqués tôt dans la maladie, pour aider à mieux la vivre et pour anticiper les difficultés qui pourraient survenir. Ils sont alors associés à des traitements dont l’objectif est de guérir ou de ralentir l’évolution de la maladie (chimiothérapie, radiothérapie, traitement lourd etc..). Lorsque les traitements spécifiques comme la chimiothérapie, par exemple, n’apportent plus de guérison ou de rémission durable, les soins palliatifs visent alors prioritairement à améliorer la qualité de vie du patient. Enfin, lorsque l’évolution de la maladie est inéluctable et que le décès se rapproche, les soins palliatifs deviennent une priorité. Aidées par les équipes de soins palliatifs, les équipes soignantes vont concentrer leurs efforts pour préserver le confort du patient et pour l’accompagner dans ses derniers jours ainsi que ses proches.
En pratique, comme vu plus haut, ce droit semble loin d’être respecté de façon uniforme et repose d’une façon criante sur le débat éthique dont notre société a pendant trop longtemps fait l’économie.
Et voilà que la COVID 19 est passée par là, la pandémie a ébranlé l’idéologie progressiste des sociétés modernes et sa prétention à tout résoudre.
Tout d’un coup nous avons réalisé que nous sommes ni immortels, ni invulnérables, que la mort peut nous surprendre à tout moment et qu’elle fait partie de la vie. Nous pouvons mourir même jeunes, alors que rien ne le laissait croire. Nous nous pensions définis par notre volonté et nos choix et nous sommes arrêtes par notre vulnérabilité, c’est-à-dire par l’altération possible du corps, par son exposition à la maladie, et en conséquence, son besoin de soins des autres, dans l’interdépendance.
L’angoisse de la finitude, finitude dont on ne peut plus à présent cacher la réalité, incite à rechercher l’entraide, le partage, l’échange, le bénévolat, toutes ces valeurs que le matérialisme moderne avait cru dépasser.
Et si cette épidémie, nous donnait enfin l’occasion de faire une large place à la culture palliative dans nos unités de soins, dans nos établissements médico sociaux ?si elle nous donner enfin l’opportunité de développer des soins et un accompagnement en équipe pluridisciplinaire, qui permettent aux personnes atteintes de maladies graves d’inscrire leur parcours de vie avec la maladie, dans la dignité ?
N’est ce pas ce que tout un chacun réclame et revendique ?
COMMUNIQUÉ DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ACCOMPAGNEMENT ET DE SOINS PALLIATIFS À PROPOS DE M. ALAIN COCQ
M. Alain Cocq est atteint d’un handicap lourd depuis longtemps entrainant de grandes souffrances physiques et sans doute aussi psychologiques. Cette situation inspire à chacun des émotions fortes : la compassion d’abord, mais aussi la crainte pour soi et pour ses proches de vivre une situation comparable, le sentiment de frustration de ne pouvoir guérir…
Militant de multiples causes, il fait le choix de mettre fin à ses jours en cessant de s’alimenter et de boire, pour donner un ultime sens à sa vie. Il souhaite faire de la médiatisation de son suicide une occasion de remettre en question la législation sur les droits des personnes malades.
M. Alain Cocq fait un choix libre, personnel et respectable. Mais il est inexact d’affirmer que l’agonie qu’il va subir est celle à laquelle l’oblige la loi Claeys-Leonetti. Sa demande d’assistance à mourir adressée au Président de la République n’a pu trouver d’écho favorable puisque personne en France n’est autorisé à donner la mort à autrui, ce qui dans une démocratie est toujours un progrès.
La SFAP (Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs) souhaite rappeler que :
- La loi garantit à tous les patients le droit d’arrêter ou de limiter les traitements qui leur sont proposés
- Elle fait également obligation aux soignants de mettre en œuvre l’ensemble des traitements nécessaires pour soulager les patients. S’il le souhaite, M.Cocq peut solliciter une équipe de soins palliatifs qui l’accompagnera, le soignera et le soutiendra, ainsi que ses proches.
- La loi actuelle permet d’accompagner dans la dignité les patients atteints de maladies graves évolutives. Elle fixe un cadre collectif dans lequel les équipes soignantes construisent avec les patients des solutions singulières qui permettent le soulagement de leurs souffrances.
La SFAP souhaite que la loi actuelle soit connue et enfin appliquée afin que tous les patients puissent partout en France bénéficier de soins palliatifs de qualité dispensés précocement. C’est pourquoi elle appelle l’adoption rapide d’un plan ambitieux de développement des soins palliatifs.
Le 26e congrès de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) qui vient de se dérouler à Strasbourg a été l’occasion de revenir sur la crise du Covid-19. Le Pr Vincent Morel, qui préside le conseil scientifique de la SFAP, indique : « Nous vivons une crise sans précédent dans un contexte d’angoisse, confrontés à une épidémie d’un virus totalement inconnu, avec des connaissances scientifiques qui s’enrichissent au fil de l’eau. Et les professionnels de santé doivent travailler dans un monde d’incertitudes alors que les soignants ont généralement des certitudes ! » Il relève aussi qu’en ajoutant l’afflux massif de patients graves pendant des semaines et des mois, « il y a eu un effet de sidération partout, y compris dans les zones les moins impactées. On a eu du mal à réfléchir. »
Lire l’article en entier sur https://www.lalsace.fr/sante/2020/09/05/preserver-le-contact-humain
Pendant la période de confinement liée à la crise sanitaire du Covid19, les accompagnants bénévoles en soins palliatifs de l’A.S.P. Ouest-Hérault
ont été obligés de suspendre leurs accompagnements en présence, néanmoins, ils poursuivent les accompagnements par téléphone pour les patients en capacité de téléphoner mais aussi pour leurs proches en difficultés et pour les personnes endeuillées.
N’hésitez pas à nous contacter au 06 99 65 36 66
Dans le cadre du concours « J’aime mon asso » l’A.S.P Ouest Hérault a l’honneur d’avoir été retenue par les sociétaires de la Caisse Locale de Béziers comme lauréate de ce prix pour l’année 2020.
A ce titre, le 5 février lors de l’assemblée générale de cette caisse locale, elle s’est vue attribuer, des mains de son Président Monsieur Bernadac, un chèque de 800 euros.
Un grand merci aux sociétaires de la Caisse Locale pour la confiance et la reconnaissance ainsi témoignées .
photo : Remise du chèque par Mr Bernadac Président de la Caisse Locale du Libron à Madame Schwartz Présidente de l’association pour le développement des soins palliatifs Ouest-Hérault.
Nous serions très heureux de vous retrouver le vendredi 24 avril 2020 à 20h30 pour partager un spectacle de variétés françaises au profit de notre association. L’intégralité de la recette sera reversée à l’ASP Ouest Hérault.
Alain Sebbah chante Serge Lama et variété française.
Jean-Michel Rinaldi Chanson française et Internationale.
Le concert aura lieu à la salle des fêtes 4 rue Brescou 34300 Agde.
Venez nombreux passer un agréable moment et soutenir notre action.
Réservation au 06 99 65 36 66
La formation initiale des futurs bénévoles de l’ASP a débuté le 18 janvier 2020 pour se terminer le 6 juin 2020, a raison d’un samedi toutes les 3 semaines environ.
Pourquoi former des bénévoles à cet accompagnement plutôt spécifique :
- C’est une obligation légale :
En effet la loi du 9 juin 1999 sur le droit aux soins palliatifs pour tous a donné une reconnaissance officielle aux bénévoles d’accompagnement en soins palliatifs
L’Article 10 de la loi n°99-477 du 9 juin 1999 stipule :
Des bénévoles formés à l’accompagnement de la fin de vie et appartenant à des associations qui les sélectionnent, peuvent, avec l’accord de la personne malade ou de ses proches et sans interférer avec la pratique des soins médicaux et paramédicaux, apporter leur concours à l’équipe de soins en participant à l’ultime accompagnement du malade et en confortant l’environnement psychologique et social de la personne malade et de son entourage.»
- Pour se préparer à assurer des accompagnements en toute sécurité pour la personne accompagnée mais aussi pour l’accompagnant.
Mais au-delà des apports de connaissances la formation doit permettre de :
•Echanger et confronter son point de vue avec les autres
•Expérimenter l’écoute mutuelle au sein du groupe
•Prendre conscience de la dimension collective, citoyenne de cet engagement