Je viens d’apprendre que le Monsieur que j’accompagne depuis trois mois est décédé. J’ai l’impression de l’avoir bien connu, il m’a parlé de sa vie, de sa famille, de ses craintes, de sa douleur – et de sa mort. Il disait que, à 90 ans, il était prêt à mourir, il a eu une vie très riche mais qui a perdu un peu de sens avec le décès de sa femme il y a plusieurs années. Les derniers mois la douleur lui a rendu sa vie insupportable. Il avait réglé ses affaires, ses enfants étaient bien installés dans leur vie avec leurs propres enfants. Il savait que la mort n’était pas loin, il l’approchait sereinement.
Qu’est-ce que je ressens en apprenant son décès?
Un peu de tristesse, bien sûr, nous avons forgé une relation très intime et solide au cours des derniers trois mois, mais surtout le soulagement qu’il ne souffre plus et la satisfaction qu’il a pu partir quand c’était le bon moment pour lui. C’était un vrai privilège de pouvoir accompagner ce monsieur.